Monastir, une ville où le temps prend des vacances,
Sur cette table, il fait la sieste, sans méfiance.
Les vases, figés comme des statues de marbre,
Ont décidé de faire grève, ils n’ont pas de barbe.
Le pot en céramique, il prend racine dans le passé,
Et refuse de bouger, même si on l’a supplié.
Les motifs végétaux sur les vases, c’est comme une BD,
Où les personnages ne disent rien, c’est un complot bien gardé.
La bouteille d’huile, elle brille sans bouger un cil,
Elle est là depuis toujours, elle ne bouge pas d’un fil.
Les citrons, les quarts, les verts et les jaunes, en pause,
Ils font la grève de la vitamine C, quelle embrouille !
Les fruits oranges, ils sont mûrs à souhait, mais figés,
Ils ont décidé de ne pas être dégustés, c’est exagéré.
Le vase rose, il se prend pour une star de cinéma,
Sous la lumière du jour, il prend la pose, drama !
La fenêtre s’ouvre sur la Médina, sur la mer endormie,
Un paysage figé, où le vent même ne fait pas de bruit.
Des palmiers, des vagues, le soleil bleu, tout est immobile,
Un tableau intemporel, où même les mouettes sont en stand-by.
Cette peinture figée, c’est comme un film en pause,
Où les acteurs ont déserté, ils sont en overdose.
Elle invite à savourer l’instant, à contempler l’immobilité,
Une scène d’antan, où même le temps est en grève, en réalité !
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ArtDate:
6 juin 2023